Baou de Saint Jeannet : Innominata
Après « on n’est pas fatigué » (chanter en criant et répéter plusieurs fois) on prend la variante « on n’est pas confiné »…. Du coup comme on n’est pas confiné mais qu’on s’attend chaque jour à l’être, on en profite.
Petit message de Pierre Axel qui a envie de grimper, ni une, ni deux, et si on allait se faire un grande voie dans le baou de Saint Jeannet dont la réputation de « paumatoire » est bien faite.
Rendez-vous pour le départ à 8h30 (avec un réveil à 8h28 pour PA) et nous voilà en route pour Saint Jeannet. Il nous faudrait en tout 5h voiture à voiture pour faire l’Innominata : une belle grande voie, donnée pour 9 longueurs dont 3 longueurs dans un 5 plutôt soutenu. Assez bien équipée, de beaux points tout le long, des relais accessibles et confortables, bref, du beau !!
L’avantage de partir avec PA, c’est qu’il la connait par coeur (mais bon, on fera 2 petites fausses routes quand même… comme quoi). PA trouve le début de la voie sans soucis après avoir traversé le village de Saint Jeannet et après une montée un peu exposée mais sans grosse difficulté.
La journée est spéciale, le sirocco est là et bien là. Le soleil n’arrive pas à transpercer cette ambiance Mad Max. Indice pollution au cyprès 10/10, PA découvre qu’il aime pas trop le pollen qui fait un nuage de poussière quand on tape dessus… Il doit faire 13/14° C parfois le soleil perce plus et ca chauffe… pas de vent, on est bien !!
L1 : Ca part en 3, ca continue en 4, ca échauffe plutôt bien, on se retrouve collés dans un dièdre avec une belle visu sur le premier 5 qui envoie. Vas-y PA, passe devant je te suis…
L2 : Un 5 bien vertical pleins de boites aux lettres sympas, qu’on ne voit plus dès qu’on regarde en bas… il faut vraiment traverser très bas pour attaquer en vertical à 90°. N’empêche, c’est à bras…
L3 : Ok je veux bien passer devant, c’est annoncé du 3… tu montes un peu, tu prends à gauche, puis vertical… pas de bol, j’ai pas vu le relais… (alors que le deuxième point était à côté de la dégaine posée 🙈 ). Le mode marcassins 🐗 est engagé, je ferais les deux longueurs en une seule L3 & L4, un peu (beaucoup) de tirage, « peut être même qu’on était corde tendue » me dirait PA en arrivant au relais…
L4 : bin zappé allègrement, poursuivant la maxime du Juls : un arbre = un relais, avec tant de relais je pouvais pas m’arrêter…
L5 : Ca continue en 3, il faut « passer 2 relais et s’arrêter au 3ème » me dit PA. Soit… Oh surprise, un friend 🤙🏻 au milieu de nul part… ca fera un souvenir…
L6 : Ca commence sur le pilier, avec une fissure qui s’annonce comme… « on s’en souvient la première fois ». Effectivement, elle est un peu (beaucoup) patinée… ca n’aide pas, et le reste de la longueur en fissure est bien à bras aussi.
L7 : Ca continue en 5 dans du vertical/dale alterné. Plutôt joli et aérien. PA est tellement en joie, qui file tout droit et rate le relais (un peu à gauche) grâce à un petit réta, bien supérieur à la difficulté 5 annoncé… pas grave il redescendra après un tour mode Marcassin 🐗 et quelques sangles dans les arbres.
L8 : Je profite de l’erreur d’itinéraire pour faire la traversée, y’a un point au milieu pour ne pas se tromper et une grotte pour être certain d’être au bon endroit…
L9 : PA repart devant dans du 4 vertical, et comme il s’ennuie, il sortira trop à gauche (deuxième erreur) dans un dièdre en 5 au lieu de finir dans le 4 prévu… Tant que ca passe…
Bilan, bien content de ne pas être confiné et ca fait trop longtemps que j’ai pas mis les chaussons, j’ai les mains et les pieds en feu. 🔥 On parle justement de l’Estérel et du pilier du feu sacré pour une prochaine.
Rapide collation au sommet, retour à la voiture, on croise des parents du cours de 12h-14h de Nicolas. La boucle est bouclée.