L’escalade c’est aussi la Grande Voie : retour sur une sortie dans l’Esterel
Les chaleurs de l’été passées, on peut de nouveau grimper dans l’Esterel !
C’est donc l’occasion de faire les quelques grandes voies présente dans ce massif. Et justement, une nouvelle grande voie vient tout juste d’être ouverte cette année, Des Tracas jusqu’au cou ! PA et Clément sont allés la découvrir.
Le matin, le ciel est clair mais le vent est assez fort. Du parking, la marche d’approche vers le Rocher de St Barthelemy est assez courte et le départ de la voie ne se révèle pas facilement.
Sensée n’être pas très loin du départ du croupion du griffon, une autre grande voie du rocher de St Barthelemy, les deux compères repèrent rapidement la variante de la voie en 6c mais pas celle prévue dans le 5. Après avoir envisagé de faire la variante, ils changent d’avis rapidement. Cette première longueur en 6c est assez intimidante !
Finalement, après quelques échauffourées avec les broussailles, le départ tant attendu se découvre enfin ! PA et Clément, commencent alors des Tracas jusqu’au cou ! Une voie ouverte en Janvier de cette année (2023) dont la variante en 5, qui ajoute deux longueurs pour une cotation beaucoup plus homogène que la précédente version en 6c et qui date seulement d’octobre ! La vigilance est donc de mise, les rochers fragiles peuvent tombés si l’on choisit mal ses prises !
La première longueur met tout de suite dans l’ambiance, PA s’y élance et constate que malgré un style en dalle assez standard pour du 5a/5b, toutes les prises ne sont pas bonnes à prendre ou à s’appuyer dessus. Bien parti, PA arrive au premier relais assez vite et le dépasse. S’il garde un bon rythme, peut-être y aura-t-il du temps pour faire une seconde Grande Voie !
La troisième longueur, c’est pour Clément. La longueur commence par un pas de bloc assez prononcé, un réta, et la suite en traversée à gauche est assez exposée et finalement assez fine sur les pieds : pimentée pour du 5b mais courte !
La quatrième longueur, après une première partie assez exposée dans du rocher pas vraiment compact, se fait dans de superbes taffonnis (d’assez grands trous dans la roche, qui fait ressembler la rhyolite rouge à du gruyère). L5 et L6 sont de belles longueurs en dalles. Mention spéciale à L6 qui voit ses points s’espacer un peu par rapport au début de la grande voie.
Puis on arrive à la grande spécificité de cette grande voie. En haut de L6, un rappel de 25 m est nécessaire. Celui-ci descend entre deux murs rapprochés, au point ou l’on peut clipper le premier point de la prochaine longueur pendant la descente du rappel ! Une action presque indispensable tellement ce premier point est haut sur cette longueur.
Cette septième longueur est assez technique ! Les prises aux départs ne sont pas assez franches pour monter sans les pieds et la suite de la voie n’est pas cohérente avec le début. Après une bonne phase d’incompréhension, et un tirage de sangle pour y mettre le biscuit et limiter le retour au sol, Clément y retourne, cette fois en profitant du mur derrière. La remontée avec les pieds en opposition se fait tant bien que mal. En effet, la roche n’est pas très compacte ici non plus et quelques petits cailloux tombent au passage de Clément. Une fois l’opposition finie, il faut revenir sur l’autre mur. Une fois encore, l’opération est délicate. Une fois arrivé, la montée se fait plus aisément. Le crux de la voie terminée, une dernière longueur en dalle permet d’arrivé en haut du roche de St Barthélemy et de profiter de la vue plongeant sur la mer et la roche rouge. Ce spectacle typique de l’Esterel.
Arrivé en haut, PA et Clément pensait que la grande voie serait terminée. Mais c’était sans compter sur une bourrasque de vent en haut du rocher ! Assez de vent pour être déséquilibrer, ce qui pourrait être dangereux dans la descente sur marches taillées. Heureusement, le haut du rocher est large et assez confortable pour manger. PA et Clément attendront une accalmie pour descendre, non sans précaution, le rocher de St Barthelemy. Et une fois en bas du rocher, un gros soulagement. La descente s’est faite sans accrocs et en plus, il 14h00 ! Il reste assez d’heure de jour pour faire le Pilier du feu sacré. Une grande voie dont le début est juste à coté de la descente du Rocher de St Barthelemy.
Après avoir vérifier que le vent resterait plutôt calme, PA et Clément s’élance sur cette deuxième grande-voie. Celle-ci est un peu plus courte mais surtout beaucoup moins homogène. Même si le crux de la voie est dans le 6a comme la première. Il y a plus de longueurs de marche/escalade dans le 3/4. La première longueur, en marche/escalade, Clément la monte sans trop de problème malgré l’équipement espacé.
La deuxième longueur possède un petit pas en dièdre que PA passe sans aucun problèmes. La troisième longueur, en 6a elle, est plus retorse. Celle-ci commence assez verticalement puis enchaine une traversée fine en dalle à gauche et enfin une remontée dans un dièdre bien plat ! Clément s’y élance et non sans panache réussi à passer la longueur. Le passage en dièdre étant clairement le passage compliqué de la longueur. Le crux de la voie passé, les prochaines longueurs s’enchaineront assez vite malgré un petit rappel de 8m à faire.
Une fois en haut, un autre rappel de 10m est à faire. On contourne ensuite le rocher vers le Nord et ça y est ! De retour sur le sentier de randonnée, PA et Clément ont finis les deux grandes voies !
Après 2×8 longueurs en 6a max et une descente rapide façon trail, PA et Clément arrive au parking avant 17h00 ! Le soleil n’est même pas couché ! Une sortie réussie en tout point. Le retour en voiture est le temps pour débriefer de ces 2 grandes voies et notamment de souligner le travail remarquable que font les ouvreurs de la région ! C’est l’occasion de planifier les prochaines sorties. La fameuse échine du dragon peut-être ? Affaire à suivre !