Sortie ski de rando – Audrey a encore frappé !
Samedi 25 janvier 2020, nous sommes huit à partir pour une initiation au ski de rando. Sortie « débutant » à l’initiative d’Audrey et Jeanne qui viennent d’acheter leurs matos ! Moi avec mon niveau de quiche en ski je suis prête à partir pour m’éclater et je vais m’éclater…
Nous partons moins tôt que prévu car étant débutante je n’ai pas de matos, je suis allée à Chullanka avec mon bien-aimé Philippe, mais il n’avait rien dans ma taille, Amandine et Cannelle étaient déjà passées par là.
Tout le monde me force à venir malgré la proposition de mon amour pour aller faire du ski de descente à Isola ou à Auron… Je préfère le laisser seul il faut bien qu’il travaille (il en branle jamais une).
Je décide de trouver une location à Rac mais le magasin ouvre à 8h je décale le départ du groupe sans scrupule, pour cette superbe sortie ski de rando qui s’annonce.
Le rendez-vous est fixé à 7h30 sur l’incontournable parking de Carrefour d’Antibes. La route se passe bien, avec la première voiture nous nous arrêtons chez Rac pour que je récupère le matos, la deuxième voiture s’occupe des sandwichs. Vingt minutes plus tard et après avoir essayé 4 paires de chaussures, les unes les plus inconfortables que les autres, je me retrouve avec du matos de moyenne gamme : les fixations sont un peu lourdes mais j’ai les chevilles solides (pas vraiment l’épaule). Quelques lacets plus tard, la route est enneigée, les pneus neige sont de rigueur mais ma petite voiture ne peut pas aller plus haut, on s’arrête sur le bas-côté et David m’engueule parce que le frein à main s’est mis tout seul.
Un petit déj aux saveurs de gâteau de Marie et de brioche de Caro, tout le monde s’équipe et telle une professionnelle Audrey fait le check DVA.
Le soleil brille et la montée s’annonce chaude avec PE qui veut déjà se mettre torse poil après seulement quelques mètres. David et son splitboard flamboyant prennent la tête du groupe pendant que Marie commence d’expliquer aux vrais débutants comment faire les conversions. On suit ce guide improvisé qui pour une fois n’a pas mis son blouson de l’ESF et malgré les directives de Marie, qu’il s’obstine à ne pas suivre, à croire qu’il ne nous entend pas, on continue à monter alors que bien évidemment il faut rejoindre la route beaucoup plus à gauche. On monte, on monte, on monte jusqu’au moment où Marie annonce qu’il faut redescendre car on ne va pas au bon endroit. Pause sparadraps et tralalas on prépare les skis pour la descente. Les plus expérimentés sont tentés par le vallon verglacé mais ce sera par là où nous sommes montés avec tant d’ardeur que nous ferons nos premiers virages. J’ai déjà les pieds pourris ou mouillés je ne sais plus le nom du sommet mais à peine arrivé que nous voilà reparti !
David et Audrey donnent le rythme et seront bientôt rejoint par Pierre Emmanuel : le plus beau cul de l’Assa a une réputation à tenir et quoi de mieux que d’être suivi de toutes les filles dans un pantalon acheté volontairement trop petit. Le paysage est magnifique, les conversions s’enchaînent et il est temps de mettre les couteaux car une belle pente à la neige compacte se profile. Marie reste avec les flèches du groupe dont les skis ont l’air de botter et on laisse les plus chanceux creuser l’écart. Pause rapide et les premiers arrivés repartent déjà en quête de sommet. Le trio de choc, surtout pour l’une d’entre elles, repart tranquillement car le ski de rando c’est avant tout une philosophie. Après rechaussage de crampons, 2/3conversions de l’extrême dans une pente gelée et le bâton de miss Cannelloni récupéré, nous voilà dans un joli petit vallon qui laisse place à l’apaisement. Le groupe Dada, PE, Audrey (le chat noir), Cannelle et Jeannette ne sont plus dans notre viseur et nous pouvons profiter du calme de la montagne et cette sensation magique d’être seul au monde. Marie nous guide sur le lac gelé et la dernière montée nous tend les bras. Plutôt confiante on s’aperçoit finalement en pleine ascension que les couteaux quand il les faut il les faut ! Le soleil joue à cache-cache et lorsque nous arrivons sur le ressaut nous distinguons à peine nos premiers de cordé car le brouillard s’est levé. Une éclaircie et ça y est, ils sont au sommet. Marie, Amandine et moi préférons nous économiser et 5 minutes plus tard les voilà déjà à nos côtés.
Il est plus de 14h30 et les estomacs se font ressentir mais une légère brise sibérienne nous impose de redescendre. C’est sans énergie que le moment tant attendue arriva, la descente. Tout le monde dérape, tourne, saute, carve, lors que je suis un kilomètre plus haut à essayer de descendre tant bien que mal (et c’est le moins qu’on puisse dire). Finalement j’arrive au bas du mur avec le record mondial d’un seul virage. Heureusement que Marie est là pour soutenir la championne et proposer de faire un break déjeuner.
Jeanne teste ses dents sur un croque-monsieur à l’ancienne pendant la tempête de neige qui s’abat sur nous et les autres grignotent ce qu’ils peuvent en essayant de ne pas trop manger de flocons. Nous avons à peine le temps de goûter au plaisir d’un repos bien mérité que le temps se découvre, allez hop speed encore, il faut y aller.
Je prends les devant au vue de ma rapidité fulgurante à la descente mais suis vite devancée. La partie la plus raide étant passée je prends un peu d’assurance mais la visibilité n’est pas géniale et je me fais déséquilibrer à plusieurs reprises. Une de trop…et à vouloir imiter Cannelle sur la barre de pole dance j’atterris en Superman !!!
En gentleman PE m’aide à me relever car mon bras ne semble plus vouloir me supporter. Allez ça va le faire on ne va quand même pas appeler l’hélico que l’on a vu, plus tôt dans la journée, nous survoler ? Il ne reste plus beaucoup de dénivelés, Marie a sorti el Mandarino fait maison à la grande joie du savoyard, David trace sur son snow sans trop se poser de questions, Cannelle nous fait profiter de son joli style sauté, Audrey et Jeanne prennent du plaisir, PE retrouve un plaisir perdu et Amandine a hâte d’arriver.
Nous arrivons tous aux voitures en un morceau (enfin peut être pas tous), il est temps de se rhabiller, de manger un peu de sucré et de boire du thé. L’heure tourne, il ne faut pas tarder, car le matériel loué doit être rendu. PE en gentleman avéré prend le volant car je ne m’en sentais pas capable (et la suite de l’histoire nous dira pourquoi). Réjouis de cette belle journée, nous nous sommes retrouvés le soir, tel des gaulois, autour du feu pour un bon plat de pâtes improvisées.
Un grand merci aux gentils organisateurs pour ces bons moments partagés.
Caro, co-écrit avec Phil