WEI Sainte-Victoire/Calanques 12 et 13 octobre 2024
WEI Sainte-Victoire/Calanques 12 et 13 octobre 2024
Le grand week-end a commencé par un rassemblement digne d’une expédition : rendez-vous sur le parking du Carrefour d’Antibes à 8h00, comme si on allait conquérir le monde (ou au moins la Sainte-Victoire). À 8h30, une fois que tous les participants ont répondu présent à l’appel de Thomas, nous nous sommes mis en route, tous motivés, comme des scouts en quête d’aventure.
Après un trajet en file indienne, nous voilà arrivés sur le parking de la Sainte-Victoire. 10h30, après la revue de chacun de son matériel, c’était l’heure de la marche d’approche pour le site des « deux aiguilles », secteur « labo » pour aller tâter du caillou.
Echauffement général et c’est parti. Les autonomes ouvrent les voies pour poser les cordes en moulinette pour les débutants qui ont hâte de mettre mains et pieds sur les murs, pour leur première falaise pour certains.
Expérimenté ou pas, tout le monde vit une petite émotion en commençant à grimper : la Sainte Victoire est caractérisée par des points assez éloignés qui font suer plus d’un autonome au moment de clipper, et le style de grimpe en « dalle », un profil technique basé sur la pose de pieds et l’absence de bonnes prises de mains, déstabilise les débutants ! Malgré cela, le courage et la rigolade sont de mise, tout le monde s’entraide et les sourires sont sur tous les visages.
Après une matinée bien chargée et un pique-nique sous les arbres, nous remettons le couvert pour profiter du caillou au maximum avant que la pluie n’arrive. Clément et Ariane mettent la barre haute en s’attaquant à une jolie 6b.
Ariane enchaîne la voie sous les encouragements de Pauline et Jérémie, puis Clément s’élance à son tour et nous régale d’un vol spectaculaire digne du cirque du soleil. Une débutante, Camille, va également défier une 6b en moulinette. Après s’être bien battue et sans rien lâcher, elle arrive au relais. Toute la journée, les voies s’enchaînent et se passent sans encombre.
Enfin presque…
La fin de journée a des airs de film d’aventure… La pluie commence à tomber et tout le monde se précipite vers les voitures. Tout le monde ou presque. En effet, quelques instants avant, Laurie a décidé de donner une nouvelle définition à « tombé de haut » dans un 5c+ surnommé « Loïc » – comme l’a dit Pierre-Edouard, c’était une chute tellement mémorable qu’elle s’est « terminée dans Loïc » (titre) ! Mais malheureusement, sa cheville a amorti la chute. Ressentant une vive douleur et dans l’impossibilité de se déplacer, nous avons dû appeler les pompiers pour une évacuation en barquette, direction les Urgences d’Aix-en-Provence, accompagnée de Thomas et de Marc-Antoine.
Ce fut une toute autre aventure où, malgré sa blessure, Laurie n’a aucunement perdu le moral et sa bonne humeur légendaire. Si nous étions partis pour DisneyLand, c’était la même chose. Assise sur son fauteuil roulant, avec pour pilote Thomas, ils se sont baladés de bâtiments en bâtiments, un coup pour une radio, puis un examen, puis une attente, et rebelote on rechange de bâtiments pour mettre le plâtre, puis on retourne aux urgences pour attendre le scanner et le chirurgien. Sylvain les a rejoints pour leur apporter un peu de ravitaillement. Puis la famille de Laurie est arrivée pour prendre le relais. La petite équipe a pu rejoindre tout le groupe à la résidence pour enfin prendre un bon repas, une bonne douche et surtout, une très bonne bière bien fraîche.
En parallèle, après toutes ces émotions, le groupe mené par Ariane, Paul et Sylvain ont pris la route de la résidence Cabre d’Or à Cabriès. Pendant qu’ils récupéraient les dizaines de sacs de course pour nourrir toute la troupe, les autres s’installaient dans les appartements tout confort et pouvaient enfin décompresser. Pas trop longtemps cependant, car il y a un repas à préparer !
Tout le monde met la main à la pâte pour répartir les tâches, mettre en place l’apéro ou encore couper les légumes. Cependant une team de valeureux cuisiniers composée entre autres d’Alexia, Abdel, Guillaume, Axelle, Maxime, P-E, Laurène et David se détache par son implication hors norme dans la préparation de la bolognaise, qui aurait fait rougir un chef étoilé.
Notre chasseur-cueilleur en chef Guillaume l’agrémente même d’herbes de Provence fraîchement cueillies sur place. Pour parachever le travail, les rois des pâtes bolo forment une véritable procession de marmites jusqu’à la salle commune pour un moment mémorable d’hilarité générale.
Il est enfin l’heure de se mettre à table, non sans faire le traditionnel discours du WEI. Habituellement assuré par Thomas qui se trouvait aux urgences, c’est Ariane qui le remplace à l’improviste. Tout le monde peut enfin se régaler ensemble à la grande table commune.
Entre deux débats houleux pour savoir si Paul Bouche ressemblait à Mickael Bimboes de la chaîne PassionRénovation (indice : oui), on a réussi à digérer tout ça avant de plonger dans un sommeil bien mérité.
Le lendemain, malgré les courbatures et 2-3 cheveux douloureux pour certains, on était tous motivés pour partir avant 9h – histoire d’éviter de se faire piéger par une course qui ne nous attendait pas (comprendre : route fermée pour cause de marathon, puisqu’on sait bien choisir nos jours à l’ASSA). Arrivés au parking des calanques de Sormiou, c’est l’heure des allers-retours en camion pour monter le matériel et les plus flemmards d’entre nous (c’est-à-dire la majorité du groupe) en haut du col, point de départ de la marche d’approche. Liliia et Mariya, elles, s’ajoutent 30 minutes de montée en plus pour nous rejoindre à pieds sans transpirer une seule goutte. C’est beau la motivation !
On s’est divisé en deux groupes, avec le premier qui est parti poser les moules (non, ce n’est pas un plat, mais bien une technique d’escalade). Après avoir failli se perdre 12 fois dans les 10 minutes que compte la marche d’approche, nous arrivons sur le spot de la « Parfumerie », qui doit son nom aux sympathiques relents d’égouts s’écoulant juste un peu plus loin. Mais personne ne se laisse démonter car la vue est à couper le souffle – un cadre tellement agréable qu’on a failli oublier de grimper ! Mais il faut s’y mettre car les débutants ont soif de caillou !
Le site est rempli de voies faciles bien moins intimidantes que les dalles de la veille. Bihan, Cécile, Zara et Fangyan prennent confiance et enchaînent les voies une à une sans répit.
Il y a de quoi faire pour tout le monde, à l’image de magnifiques voies en 6a et 5c ouvertes par Loïc et Aurélie et d’une autre 6a dans laquelle Pauline livre un beau combat.
Cependant, le soleil pointe le bout de son nez et bien que ça soit génial pour les photos, c’est moins génial pour nos pauvres corps fatigués qui sont en train de rôtir sur la calanque.
Une décision unanime est donc prise : direction la plage pour un dernier moment ensemble. Après une photo de groupe, beaucoup de rires et quelques bières, il est l’heure de se dire au revoir car de la route nous attend… Clap de fin sur un week-end qui, sans conteste, restera gravé dans nos mémoires (et nos courbatures) !
Merci à nos rédacteurs Thomas P., Ariane M. et Pauline D. pour ce magnifique compte rendu sur ce WEI.